Hier, le 17 octobre, c’était la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Malgré une Loi qui existe pour l’éliminer, la pauvreté gagne du terrain et les réformes que l’on propose sont à l’encontre de celle-ci. Le gouvernement choisit de culpabiliser les personnes les plus démunies et de leur faire porter le fardeau du coût des politiques sociales plutôt que de s’attaquer réellement au problème de pauvreté.
Le 17 octobre, comme l’écrivait Centraide Centre-du-Québec dans un communiqué, « est l'occasion de se rappeler que la pauvreté n'est pas un choix. Ses impacts vont bien au-delà des simples questions budgétaires. Elle affecte directement le développement des enfants et laisse sa marque sur la santé des individus. »
Être pauvre, ce sont aussi les personnes qui sont sur le marché du travail mais à petit salaire et souvent à temps partiel. En effet, le salaire minimum à 11.25$ garde les gens dans une situation de précarité et de pauvreté. Les grands perdants sont souvent les jeunes, les femmes et les personnes seules. Elles ne réussissent plus à combler leurs besoins essentiels, à payer leurs dettes qui augmentent et qui sont souvent pour des services publics.
A l’ACEF, on constate que la situation financière des gens, au lieu de s’améliorer, s’envenime. Les solutions sont de moins en moins évidentes quand on fait face à de l’insuffisance de revenus. On doit parfois choisir entre se nourrir, se vêtir, se soigner ou se loger convenablement. On se sent impuissant devant certaines situations ou injustices du système. Les gens n’ont plus de marge de manœuvre et le moindre imprévu ou changement dans leur situation de vie devient une catastrophe.
La dignité des gens passe par un revenu décent, une révision de la fiscalité et non des mesures qui alimentent les préjugés. A quand de réelles mesures d’élimination à la pauvreté?